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27 juin 2014 10 h 18

La course à pied de plein air débarque en Gaspésie.

PARC NATIONAL DE LA GASPÉSIE – Pour la première fois, le Parc national de la Gaspésie accueillera vendredi 27 juin, plus de 150 coureurs à l'occasion de son Ultra Trail du Mont-Albert. De cinq à 100 kilomètres, les parcours tout terrain en sentier s'inscrivent comme des lieux de surpassement de soi et de rencontre entre passionnés.

« On le fait pour le plaisir », affirme Éric Caron, un des coureurs de l’Ultra Trail.
À partir de 14 h vendredi, il compte affronter le Mont-Albert de face, avec la course contre-la-montre du « Kilomètre Vertical ». D’un dénivelé de 1000 mètres, le parcours débute en bas du mont, et va jusqu’au sommet sur une distance de cinq kilomètres.  

Dès le samedi, Éric Caron prévoit de continuer le Trail avec la course « Skyrace », pour un 22 kilomètres de plus, sur un parcours qui sillonne le Mont Albert en boucle.

Les plus entraînés parcourront 42 kilomètres sur 10 heures maximum, jusqu’à 100 kilomètres sur 2 jours (seuls ou en équipe), dans le cadre des courses « Skymarathon » et « Ultra Skymarathon ».

Un dépassement de soi

Le plus difficile selon M. Caron, « c’est ce qu’on appelle »le mur » ». Après deux heures de courses, soit environ 36 kilomètres parcourus, les réserves de glycogène (ou d’énergie) s’épuisent; « c’est là que le mur va frapper ». À ce moment-là, chacun a sa méthode : certains coureurs mangent des barres de protéines, d’autres préfèrent sucer des bonbons pour faire le plein d’énergie.

Une course aussi intense, « c’est 90 % dans la tête et 10 % de physique. […] On est toujours contre soi-même », se confie-t-il.

Les trails sont ouverts à tous. C’est d’ailleurs l’esprit de camaraderie que viennent aussi chercher les coureurs, selon Éric Caron. « Parfois, le cœur bat presque normalement et on est capable de parler entre nous. On s’encourage » raconte-t-il.

Courir dans la nature

Ces courses diffèrent du marathon traditionnel, souvent organisé sur des surfaces relativement planes, et d’une distance établie à 42 kilomètres, en référence à l’antiquité grecque.

Le trail implique une capacité de gestion du parcours, selon Éric Caron. « Il faut être attentif aux roches, aux racines, ne pas se mouiller les pieds pour éviter les ampoules. Il faut aussi gérer son énergie en fonction du paysage. Les trajets en montagne sont irréguliers ».
En semi-autonomie, les coureurs doivent être capables de s’équiper pour s’abreuver, se nourrir ou même dormir, durant presque tout le parcours.

Importé d’Europe, le concept de trail, ou de course à pied tout terrain, existe officiellement depuis 1993, quand l’italien Marino Giacometti décide d’en faire un sport officiel.

« Nous avons un territoire exceptionnel et notre équipe caressait le désir de partager ce terrain de jeux, depuis quelques années déjà, aux coureurs trail », se réjouit Jean-François Tapp, porte-parole de l’événement.
L’idée d’organiser un trail en Gaspésie vient de Jose Nicolas et Matt Nelson, fondateurs de l’agence événementielle de courses d’aventure et d’endurance, Land’s End Expedition Racing.

L’UltraTrail du Mont-Albert envisage de récolter 2 dollars par inscriptions en faveur du Fonds Parcs Québec, pour la protection et conservation des parcs nationaux, ainsi qu’à l’Organisation Impossible2possible, qui soutient les jeunes en quête d’aventure.  

La Fédération Internationale de Skyrunning, implantée depuis cette année au Canada, organise ce type de course tout terrain uniquement au Québec et en Colombie-Britannique.

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