La Société de sauvetage du Québec lance l’alerte pour prévenir les risques de noyades.
NEW RICHMOND – Le décès du pêcheur de Montréal, qui s'est noyé dans le goulet de Carleton-sur-Mer mardi dernier, nous rappelle que chaque année durant le mois de juillet, le nombre de noyés est important. La plupart des noyades restent cependant évitables d'après la Société de sauvetage du Québec.
Du 21 au 26 juillet, la Société de sauvetage organise une semaine de sensibilisation aux risques de noyades. « C’est la période où l’on enregistre le plus de noyades. Les gens vont se baigner, c’est les vacances de la construction, et il fait beau durant cette semaine-là », explique Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage.
« On demande aux sauveteurs d’organiser des activités », ajoute-t-il. La Société des sauveteurs a notamment mis sur pied des campagnes de sensibilisation pour que les personnes en embarcation portent leurs vestes de flottaison. « On dit aux gens : »Tu l’apportes, porte-la donc. » ».
L’organisme propose aussi aux sauveteurs du Québec d’expliquer aux parents qu’il est de leur responsabilité de garder une vigilance accrue sur leurs enfants lorsqu’ils se baignent, et ce, malgré la présence des sauveteurs quoi qu’en Gaspésie, peu de plages soient surveillées.
L’objectif reste celui de rappeler les consignes de sécurité pour que les noyades diminuent encore cette année.
Trois noyades en Gaspésie l’an dernier
L’an passé, 51 personnes se sont noyées au Québec. Depuis janvier 2014, la Société de sauvetage a recensé 21 cas, dont 3 en Gaspésie.
« De toutes les noyades qu’on a, la majorité s’est déroulées dans les cours d’eau naturels », dénote M. Hawkins. Les tendances chiffrées par la Société des sauveteurs affichent que 39 % des noyades ont lieu en rivière, et 30 % dans les lacs; soit plus de la moitié des cas en milieux naturels.
La raison principale évoquée demeure la mauvaise connaissance des cours d’eau. « Lorsque je me baigne à un endroit où tout est calme, le lendemain, ce même endroit peut être dangereux à cause des pluies qui peuvent créer des vortex d’aspiration, ou des courants importants », illustre Raynald Hawkins, à propos des dangers.
Par ailleurs, parmi les raisons fréquentes de noyades, l’épuisement en est une. « Les gens surestiment aussi souvent leurs capacités de natation », ajoute le directeur.
« Mais la bonne nouvelle c’est que le nombre de noyés diminue année après année. En 1983, on enregistrait 202 noyades. » Si le nombre de noyés décroît depuis les 30 dernières années, « chaque noyade, c’est une noyade de trop, car on est sûr qu’elle aurait pu être évitable, si les gens avaient suivi nos conseils de sécurité », affirme M. Hawkins.
Protéger, alerter, secourir pour éviter la noyade
« Idéalement, on conseille aussi aux gens d’aller là où il y a de la surveillance; et à défaut, de ne jamais se baigner seul », préconise Raynald Hawkins.
La présence de plusieurs plages naturelles en Gaspésie amène de nombreuses personnes à se baigner sans surveillance.
Si La Garde côtière reste proche pour intervenir dans la région, M. Hawkins apporte quelques conseils en cas de noyade. Notamment pour sauver une personne de sa taille et de son poids, l’utilisation d’une »extension de portée » est efficace; « comme une branche, ou une serviette enroulée pour atteindre la personne ».
Par ailleurs, avant même de tenter un sauvetage, il est nécessaire de communiquer avec des professionnels, tels que les pompiers ou la Sûreté du Québec. « J’aime bien l’expression: »protéger, alerter, secourir ». Plus vite la personne sera dans les mains du service hospitalier, plus grandes sont les chances de survie; car c’est eux qui vont savoir quoi faire », explique-t-il.
Rappelons qu’en Gaspésie chaque année depuis bientôt 11 ans, les plages de Chandler accueillent du 4 au 8 août des sauveteurs provenant de toute la province permet aux plus impliqués d’obtenir un brevet professionnel de secours.