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Marie-Chantal Major est souvent sollicitée pour des spectacles-bénéfices. Photo : gracieuseté de Marie-Chantal Major.
20 novembre 2019 15 h 25

Pour l’amour de la musique : Marie-Chantal Major, menée par la passion et l’engagement social

Gilles Gagné

Journaliste

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Bonaventure | La musique occupe une place prépondérante dans le coeur et la tête d’un nombre impressionnant de Gaspésiens. Ce constat explique en grande partie pourquoi une région aussi petite démographiquement renferme autant de chanteurs et de musiciens professionnels. Selon la même logique, bien des Gaspésiennes et des Gaspésiens se produisent dans un environnement plus informel, qu’il s’agisse de spectacles amateurs, dans des bars, des festivals, des soirées-bénéfices, des fêtes familiales, des mariages ou devant des personnes âgées, notamment. C’est un ajout pécuniaire pour arrondir les fins de mois dans bien des cas mais parfois, c’est du pur bénévolat. Ces performeurs y mettent généralement la même énergie, divers degrés de talent mais invariablement tout leur coeur. GRAFFICI présente ici quelques-uns d’entre elles et d’entre eux.

La chanteuse Marie- Chantal Major, ou Blaky Molly quand elle est sur scène, a investi pas mal plus d’argent dans la musique que cette musique lui en a rapporté. Pourtant, c’est avec une fougue inébranlable qu’elle parle d’un éventuel retour en studio pour enregistrer un quatrième disque compact.

Dès l’enfance, elle a développé, la famille aidant, une passion musicale, passion qui l’a graduellement incitée à passer de l’interprétation à la composition de ses chansons.

« Toute petite, je chantais devant un miroir, avec un micro. J’apprenais des chansons. À l’école, j’étais bonne en rédaction de textes. J’ai tourné ça en chansons. J’ai fait partie de chorales. Ça a débloqué quand Papa est tombé malade. Il me disait que j’allais chanter et faire un disque », raconte Blaky Molly.

Elle était dans la mi-trentaine en 2011, mère d’un jeune garçon, Maverick, puis bien occupée par le travail et l’appui à donner à son père.

« J’avais besoin d’un coup de pouce. Il est venu de Jean-Marie Perreault, de Navigue.com. Il s’est occupé de l’imprimerie de la pochette, du graphisme, du label de CD. C’était la poussée dont j’avais besoin pour le premier album. Il a été réalisé par Dominick Briand. Un ami a payé le studio », dit-elle.

« L’album s’appelle Reste. Papa n’a jamais eu la chance d’assister à des sorties sur scène de ma part. La même année, 2011, on me demandait de chanter au Relais pour la vie », ajoute la chanteuse.

Cette participation à l’événement de financement pour la recherche sur le cancer a amorcé une longue suite de présences à des spectacles-bénéfices. En 2018, elle et son entourage ont amassé 6500 $ pour supporter un enfant malade, Adam Bernard, un ami de son fils. Adam, qui souffrait de cancer, se porte bien aujourd’hui. « L’engagement social compte beaucoup pour moi », dit-elle.

Retour sur 2014 : elle entre au Studio Tracadièche de Carleton pour enregistrer un simple, Poison, avec Frédéric Mercier, une réalisation de Richard Dunn. Elle revient à ce studio plus tard en 2014 pour enregistrer T’es parti, comprenant ses compositions assaisonnées de contributions d’un ami français, Franck Grunbaum.

Son style est inspiré par les chanteuses pop-rock des années 1980 comme Melissa Etheridge, Pat Benatar et Alannah Myles. Son nom de scène découle d’un surnom de jeunesse, Blaky, pour ses vêtements noirs, et par le nom de sa chienne, Molly « parce que ça prenait deux noms sur Facebook ».

Marie-Chantal Major espère retourner en studio pour un quatrième album en 2020. « Ce sont les sous qui retardent le projet. En Gaspésie, le défi, c’est de trouver des musiciens pour des spectacles. Je commence à faire des contacts à l’extérieur de la région pour compléter un band. J’ai investi en musique plus que ça m’a rapporté. Ma passion de le faire, c’est ça ma paie. Je sors d’une pause musicale. J’ai fait des études à travers ça. J’aimerais m’inscrire à un DEC (diplôme d’études collégiales) avant longtemps. Avec l’automne, je recommence à m’activer en musique. »

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