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6 février 2025 11 h 51

TEMPLE DE LA RENOMMÉE DES ATHLÈTES GASPÉSIENS : SUGGESTIONS DES LECTEURS!

À l’occasion de la publication en novembre de notre dossier sur les athlètes à considérer pour un hypothétique temple de la renommée du sport gaspésien, GRAFFICI a reçu plusieurs suggestions de la part de ses lecteurs. Nous avons pu en publier une vingtaine dans le dernier journal de 2024. Nous continuons ici avec d’autres profils, parfois assez courts parce que certaines carrières sont encore en évolution, et d’autres un peu plus étoffés, quand les candidates et les candidats sont un peu plus âgés.

PAR JEAN-PHILIPPE THIBAULT, GILLES GAGNÉ ET LES LECTEURS DE GRAFFICI

HOCKEY

L’enseignante de Carleton-sur-Mer Cindy Francoeur fait encore parler d’elle, près de 30 ans après l’apogée de sa carrière. Après son hockey mineur en Gaspésie, elle a joué, après un an à Québec, pour le Cégep de Saint-Laurent à Montréal, alors que ce collège jouait contre des équipes universitaires féminines. Elle a ensuite fréquenté l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Elle a été choisie dans l’équipe du Québec pour les Jeux du Canada en 1991, avec une autre Gaspésienne, Karine Gaul, de Chandler. Cette équipe a gagné deux Championnats canadiens. En 1995, elle est sélectionnée comme membre de l’équipe canadienne, gagnante de tournois internationaux, comme celui du Pacific Rim. Cindy Francoeur est invitée à participer à la sélection des joueuses en prévision des Jeux Olympiques de Nagano en 1998, mais elle n’est pas retenue. « Je ne me sentais pas déclassée, j’avais joué avec la plupart des femmes de l’équipe, mais on cherchait peut-être un autre style pour jouer à la défense », dit-elle aujourd’hui. Elle a été athlète féminine de l’année au Cégep Saint-Laurent et deux fois à l’UQTR.

Originaire de Chandler, la gardienne de but Karine Gaul a fait tout son hockey mineur avec des hockeyeurs masculins. Elle a ensuite porté les couleurs d’Équipe Québec aux Jeux du Canada de 1991 ainsi qu’au Championnat canadien junior, en 1993, avant de faire partie de l’équipe féminine des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle a chaussé les patins au Festival olympique américain de 1993 qui se déroulait à San Antonio, au Texas. La compétition organisée par le Comité olympique regroupait des milliers d’athlètes, tous sports confondus (dont la patineuse artistique Michelle Kwan, le baseballeur Alex Rodriguez et le gardien de but Tim Thomas). Karine Gaul a plus tard été considérée pour faire partie de l’équipe olympique à Nagano, en 1998. Elle a cependant dû choisir entre sa passion sportive et sa passion professionnelle. Elle est aujourd’hui médecin spécialiste en chirurgie générale à l’hôpital de Gaspé.

LUTTE PROFESSIONNELLE

Peu de Gaspésiens ont eu la chance (!) d’affronter Jake the Snake Roberts. Denis Cyr, de Grande-Rivière, l’a fait. Un de ses combats a eu lieu en avril 1986 à Brantford, en Ontario, alors que l’organisation de lutte professionnelle la plus célèbre au monde s’appelait toujours la WWF (World Wrestling Federation). Le combat a duré 1 minute 52 secondes et est en ligne sur YouTube. Sur le site web lutte.quebec, sa fille Tanya explique que son père s’est frotté à d’autres grands noms, tels Randy Savage, alias Macho Man, et Bam Bam Bigelow, des figures marquantes pour une génération d’enfants regardant la lutte à RDS le dimanche. Denis Cyr a débuté sa carrière en 1983 et a remporté plusieurs titres au Québec. Il s’est joint à la WWF en 1985.

TAEKWONDO

Le grand maître Gilles Savoie a commencé sa pratique des arts martiaux à l’âge de neuf ans, en 1969. Il a d’abord choisi le karaté, puis il s’est tourné vers la pratique du jiu-jitsu. Dans les deux sports, il a perfectionné ses compétences jusqu’à atteindre la ceinture noire. C’était avant d’amorcer sa formation en taekwondo, discipline qu’il a poussée jusqu’à l’atteinte du 8e dan, un stade très avancé dépassant considérablement la ceinture noire. Il dirige depuis des années l’École Gilles R. Savoie à New Richmond. Il a signé divers ouvrages sur son sport, tel que Taekwondo : Le Guide Illustré, dont la préface a été signée par le président de la Fédération mondiale du taekwondo, le docteur Chungwon Choue. Au fil des ans, Gilles Savoie a d’ailleurs reçu à son école de New Richmond des sommités nationales et internationales de taekwondo. Presque arrivé à ce que bien du monde considère comme l’âge de la retraite, Gilles Savoie demeure dans une forme remarquable.

KARATÉ

Gaspé a une riche tradition de karaté et plusieurs athlètes s’y sont démarqués. L’une des plus connues dans l’histoire récente est Anne Kulenkamp, qui a quitté les tatamis en 2023 après 17 ans de carrière. Elle a notamment participé à deux reprises aux championnats panaméricains. La liste d’exploits de la ceinture noire 3e dan est longue, cumulant des médailles lors de compétitions nationales et internationales, en combat et en kata. Elle a participé à une dizaine de championnats canadiens. Elle a remporté l’or au US Open de karaté de Las Vegas, au European Masters Games à Nice et aux Americas Masters Games de Vancouver.

VÉLO DE MONTAGNE

Michel LeBlanc de New Richmond a concouru en vélo de montagne et en ski de fond, mais c’est surtout comme entraîneur qu’il s’est distingué. Après des études collégiales à Gaspé et universitaires à Sherbrooke en activité physique, il est devenu entraîneur à Rimouski, puis à Québec. En 1998, la Fédération québécoise des sports cyclistes le nomme entraîneur de l’équipe du Québec. Il est entraîneur de l’année au Gala Sports Québec en 2004. Il dirige la cycliste Marie-Hélène Prémont quand elle décroche l’argent lors du cross-country olympique aux Jeux d’Athènes de 2004. Il dirige aussi l’équipe canadienne du relais lors des Championnats du monde, à Les Gets, en France, toujours en 2004. En 2005, il accepte le poste d’entraîneur de l’équipe canadienne de vélo de montagne. Il accompagne de nouveau Marie-Hélène Prémont en 2008 aux Olympiques. Le Comité olympique canadien offre le titre de gestionnaire de préparation olympique à Michel LeBlanc pour les Olympiques de Londres en 2012 et de Vancouver à l’hiver 2010. Il est le fils d’Hervé LeBlanc, membre du palmarès de GRAFFICI en novembre.

Pratiquant le vélo de montagne depuis 2014 grâce au Club de vélo Baiecycle, le jeune homme de Maria, Anthony Audet, a été le premier Gaspésien à participer à une Coupe du monde de vélo de montagne, en 2017. En 2021, il décroche une septième place au Championnat canadien, à Baie Saint-Paul. Idem en septembre 2024, à Thunder Bay. Ce sont ses meilleures performances jusqu’ici. En octobre, il a couru à la Coupe du monde de vélo de montagne en cross-country. Il participe aussi à des courses de gravel bike et sur des longues distances, en vélo de montagne.

ALPINISME ET RANDONNÉE EXTRÊME

Thierry Pétry, de Gaspé, a traversé l’Antarctique avec l’aventurier Bernard Voyer en ski de randonnée, en autonomie totale, entre l’île Berkner et la station de recherche Scott-Amundsen, au pôle sud géographique. Ils ont parcouru une distance de 1500 kilomètres d’ascension et d’évolution sur une neige durcie au point d’avoir la texture d’une glace souvent très inégale, en raison de vents extrêmement violents. Ils tiraient chacun une pulka de 170 kilos contenant leur tente, leurs équipements de communications et leur ravitaillement. Thierry Pétry a terminé l’expédition avec des engelures au visage et aux doigts. L‘Antarctique est le plus grand désert de glace de la planète. Il y avait à l’époque moins d’humains ayant rejoint le pôle Sud en totale autonomie que d’astronautes ayant marché sur la Lune.

Christian Bernier, de Gaspé, a réussi l’ascension du Gasherbrum 1, situé à la frontière entre la Chine et le Pakistan. C’est une montagne faisant partie des 14 plus hauts sommets du monde, à 8080 mètres. D’autres Québécois ont réussi l’ascension du Gasherbrum 1 depuis 1990, mais il a été membre de la première réussite de Québécois au-dessus de 8000 mètres. Christian Bernier et son équipe ont foulé son sommet le 29 août 1990. Il a été directeur de la Santé publique en Gaspésie pendant plusieurs années.

SKI DE FOND

En 2008, à Whistler, le fondeur Étienne Richard de Saint-Alexis a été champion canadien junior au 10 km classique et au 7,5 km style libre, en plus de décrocher une 3e place au sprint 1 km. Il fait alors partie de l’équipe de développement du Québec. Il a fait partie du Centre national d’entraînement Pierre-Harvey, puis de l’équipe universitaire d’Anchorage, en Alaska, où il s’est frotté aux meilleurs du réseau américain. Il participera à des compétitions de Fédération internationale de ski de 2009 à 2016.

Membre du Centre national d’entraînement Pierre-Harvey, l’athlète de Grande-Rivière sera en janvier 2002 le seul représentant québécois aux Championnats mondiaux juniors à Schonach, en Allemagne. Deux semaines plus tard, il récoltera une troisième position au 30 km classique et une cinquième place au 10 km libre, ses meilleures performances enregistrées à la Fédération internationale de ski. En 2003, il obtiendra une médaille de bronze aux Jeux d’hiver du Canada, au 10 km classique.

 

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