Un obus à la dérive trouvé par des pêcheurs à Carleton
CARLETON-SUR-MER – Une équipe d’échantillonnage en mer a trouvé ce que certains ont désigné comme un obus à la dérive, sur la baie des Chaleurs, à 10h35 jeudi, à Carleton.
Pour Robert Leblanc, de la Garde côtière auxiliaire, l’objet était toutefois un cylindre fumigène, comme ceux utilisé mardi lors d’un exercice de recherche et de sauvetage effectué par la Garde côtière canadienne, au large de Carleton.
L’équipe qui a trouvé l’objet l’a ramené sur la rive, ce qui implique que des gens y ont touché, pour le déposer à côté du quai de Carleton. La Sûreté du Québec a établi un périmètre de sécurité, préférant ne courir aucun risque.
Les Forces armées canadiennes ont aussitôt été informées de la situation par la Sûreté du Québec et deux artificiers ont été dépêchés. Ils sont arrivés à 19h30. Ils ont placé le cylindre dans une boîte, y ont ajouté du sable et ils sont allés détruire l’objet dans une carrière de la région. Il devait compléter l’opération avant le coucher du soleil.
En après-midi, Nathalie Girard, de la Sûreté du Québec, spécifiait que selon le protocole généralement en vigueur, l’objet allait être vite détruit par l’Armée canadienne.
«Ça se passe généralement très rapidement après la récupération, parfois quelques minutes seulement. Ils ne prennent aucune chance. Ils le détruisent», notait Nathalie Girard.
Les gens de l’équipe d’échantillonnage «ont vu quelque chose de flottant. Ils ont constaté que ça pouvait être un obus par la suite», a-t-elle ajouté. Des photos envoyées à l’Armée canadienne ont convaincu les artificiers de Valcartier qu’une intervention sur place était justifiée.
Robert Leblanc, de la Garde côtière auxiliaire de la baie des Chaleurs, n’était pas de cet avis hier.
«J’ai envoyé une photo du cylindre à John Drake, qui a supervisé les exercices de recherche et de sauvetage mardi. Il a confirmé que c’était un cylindre fumigène. Ils en ont lancé cinq, à partir de l’avion Hercules. Au contact de l’eau, ils dégagent de la fumée et après, ils coulent au fond de l’eau. L’un des cylindres s’est probablement retourné avant d’avoir fini de consumer son produit et il est resté en surface», expliquait-il.
Le 4 mai, un citoyen de Fermont avait trouvé un vrai obus sous sa maison mobile en passant le râteau. Un périmètre de sécurité avait été établi et quelques maisons avaient été évacuées. L’armée s’était rendue à Fermont deux jours plus tard, un délai notamment causé par les conditions climatiques.
NDLR : mise à jour à 7h30