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Christine Blanchette, agente de recrutement pour la Stratégie Vivre en Gaspésie, va à la rencontre de diplômés de partout au Québec afin de leur proposer la région comme nouvelle terre d’accueil et leur parler des opportunités professionnelles offertes chez nous. Photo : Stratégie Vivre en Gaspésie.
20 novembre 2019 14 h 17

Vendre la Gaspésie… en trois arguments

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La Stratégie Vivre en Gaspésie (SVEG) a pour mission de favoriser la croissance démographique et l’occupation dynamique de la péninsule; en 2019-2020, elle organisera ou participera à pas moins de 20 missions ou événements de recrutement à l’extérieur afin de favoriser l’établissement de nouveaux arrivants en Gaspésie. Quels sont les principaux arguments utilisés pour vendre la région à de potentiels Néo-Gaspésiens? GRAFFICI a posé la question à celle dont le travail est précisément de mener à bien cette séduction interrégionale : Christine Blanchette, agente de recrutement pour la SVEG.

1. La qualité de vie

Si le discours s’adapte évidemment d’un interlocuteur à l’autre, la qualité de vie que l’on retrouve en Gaspésie fait généralement partie intégrante de l’argumentaire déployé par la SVEG. Ne pas être coincé pendant des heures dans le trafic ou avoir plus facilement accès à la propriété demeurent, en effet, des points souvent évoqués pour séduire les urbains et urbaines en quête de grands espaces. « À Montréal, pour 500 000 $, tu as un petit bungalow cordé dans une rangée d’oignons. Ici, tu as toute une propriété! », image Mme Blanchette en riant.

Le décor enchanteur fait également partie du discours utilisé pour promouvoir la Gaspésie. D’ailleurs, un casque de réalité virtuelle est utilisé dans les diverses activités de recrutement afin de promouvoir les beautés de la région. « Quand on leur fait enfiler les lunettes de réalité virtuelle, on les accroche sérieusement », lance Christine Blanchette en riant. Cette technologie permet également à ceux et celles qui n’y ont jamais mis les pieds, par exemple les personnes issues de l’immigration, d’avoir une meilleure idée de ce à quoi s’attendre en atterrissant en Gaspésie.

2. Le marché du travail

La SVEG se bat afin de mettre à mal un féroce préjugé : celui selon lequel il n’y a pas d’emploi en Gaspésie. L’agente de recrutement est formelle : la péninsule gaspésienne compose bel et bien avec une pénurie de main-d’oeuvre. C’est en faisant la démonstration de la diversité des postes disponibles que Christine Blanchette réussit notamment à prouver son point. À titre d’exemple, plus de 500 emplois issus de différents domaines étaient affichés sur le portail de Vivre en Gaspésie à la fin d’octobre.

Mme Blanchette martèle notamment que les possibilités d’avancement sont bien présentes. « Ce qui intéresse beaucoup les jeunes, c’est que ces emplois-là permettent une progression rapide du niveau de responsabilité assumé au sein de l’entreprise ou de l’organisation », résume-t-elle. Pour les personnes immigrantes qui se présentent à des activités de recrutement, la préoccupation principale est, règle générale, bien différente. Elles se soucient généralement beaucoup plus de la possibilité d’accéder au marché du travail dans une région où elles se sentiront bien, que des avancées rapides qui pourront y être effectuées : « par exemple, je peux avoir un bachelier en administration qui serait prêt à commencer comme technicien en administration et par la suite, gravir les échelons ».

3. L’accueil

Faire ses boîtes et prendre la direction de la Gaspésie peut s’avérer toute une aventure pour celui ou celle qui a choisi la région comme terre d’accueil. Or, ces nouveaux arrivants ne sont pas seuls dans cette étape cruciale. C’est la structure d’accueil et d’accompagnement offerte par les Services d’accueil aux nouveaux arrivants (SANA) et Place aux jeunes (PAJ) qui constitue le troisième argument mis de l’avant par la SVEG.

Les incitatifs visant à faciliter financièrement la venue d’étudiants et de professionnels sont également très souvent évoqués. Une allocation offerte par la SVEG permet à un étudiant qui effectue un stage en Gaspésie de mettre la main sur un montant maximal de 1500 $. De plus, une seconde aide financière octroie à un candidat convoqué à une entrevue d’embauche en sol gaspésien et inscrit préalablement au programme, un maximum de 400 $ pour couvrir ses frais de déplacement, d’hébergement et de repas.

Au-delà de l’accueil que les organisations en place réserveront aux futurs Gaspésiens, celui que la population locale a l’habitude d’offrir demeure un facteur incontournable revenant fréquemment dans les discussions. « Les gens sont chaleureux et ont des valeurs d’entraide. On va le dire, parce que ça nous caractérise vraiment beaucoup. On donne même des exemples, dans notre quotidien, où l’on s’est retrouvés dans une situation fâcheuse et que plein de gens sont venus nous aider », explique l’agente de recrutement. Pour plus d’information sur la Stratégie Vivre en Gaspésie ainsi que ses activités, visitez le vivrengaspesie.com.

Le recrutement 2018-2019 de la Stratégie Vivre en Gaspésie en chiffres

  • 10 lieux visités dans le cadre d’une tournée estivale dans la région pour aller à la rencontre de touristes;
  • 16 autres activités de recrutement, dont 14 à l’extérieur et deux en Gaspésie;
  • 1 mission de recrutement spécialisée en santé;
  • Environ 79 % des personnes rencontrées possèdent une formation de niveau universitaire;
  • 190 personnes rencontrées dans le cadre de cette tournée;
  • 2435 personnes rencontrées lors de ces activités de recrutement, dont 285 prises en charge dans le cadre d’un suivi individualisé;
  • 131 personnes rencontrées spécifiquement lors de cet événement;
  • Environ 60 % des personnes rencontrées sont issues du processus d’immigration.

La démographie

  • 2002-2003 : année durant laquelle le solde migratoire des 25 à 35 ans en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine a été positif pour la première fois;
  • 14 sur 16 : le nombre de fois, depuis 2002-2003, où cette statistique précise a été positive;
  • 4 : le nombre de fois où la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine a enregistré un solde migratoire positif, tous âges confondus (2009-2010, 2010-2011, 2016-2017 et 2017-2018).
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