Des mots, des notes et des images – François Miville-Deschênes
François Miville-Deschênes lance
La Vengeance de Zaroff, une suite attendue
NEW RICHMOND | L’illustrateur François Miville-Deschênes a lancé le 12 août La Vengeance de Zaroff, la suite attendue de Zaroff, une bande dessinée publiée en 2019 et racontant l’histoire d’un général russe ayant fui la Révolution bolchévique de 1917.
Zaroff s’est d’abord établi dans une île atlantique, sur laquelle il vit en 1932, dans l’ouvrage éponyme. Dans La Vengeance de Zaroff, on retrouve le général dans une forêt du Maine, en 1941, où il continue à se livrer à son activité préférée, la chasse aux êtres humains.
Publié dans la collection Signé des Éditions Le Lombard, la bande dessinée a été lancée en mai, en Belgique et dans le reste de l’Europe. François Miville-Deschênes y réalise pour une seconde fois les dessins et il coscénarise les textes et la disposition des planches avec Sylvain Runberg, un Français vivant en Suède.
« Le livre est déjà en réimpression en Belgique. Je n’ai pas de détails quantitatifs, mais le premier était aussi allé en réimpression. La Vengeance de Zaroff a un nouvel impact sur le premier. Il n’est pas absolument nécessaire de lire le premier pour comprendre le second, mais ça crée une curiosité. Les personnages prennent une autre dimension », explique François Miville-Deschênes.
François Miville-Deschênes a pris le temps de dédicacer La vengeance de Zaroff avec un dessin, à l’attention des acquéreurs de l’ouvrage, lors du lancement de New Richmond. Photo : Gilles Gagné
Est-il possible que les lecteurs aient droit un jour à un troisième ouvrage poursuivant l’histoire du général Zaroff?
« Il n’y a pas de séries dans Signé, et c’est rare de voir deux tomes. Je pense même que nous sommes les premiers, Sylvain et moi. Est-ce que c’est une carte qui nous permettra de réaliser un troisième Zaroff? Je serai en Belgique en septembre. Je ne le dirai pas tout de suite s’il y en aura un [troisième]. Il y a un risque de décevoir. L’album est un succès. Il faut être convaincu qu’on a un scénario qui tiendra la route pour un tome de plus », précise l’illustrateur gaspésien, qui en était à ses deux premiers ouvrages dans Signé.
Le travail à distance avec Sylvain Runberg fonctionne manifestement bien, malgré la distance Gaspésie-Suède.
« On a chacun nos terrains de jeux. Il faut avoir nos ingrédients pour que ça marche. Comme dans les séries télévisées, en bande dessinée, il y a des éléments répétitifs. Hulk se transformait tout le temps, mais il se passait quelque chose pour déclencher cette transformation. Le spectateur attendait ce déclencheur. Dans Zaroff, ses pièges reviennent.
Ça correspond au personnage. Il ne faut pas oublier que c’est un malade, un fou », souligne François Miville-Deschênes.
« On est vraiment efficaces par courriel. On va se voir en Belgique. Il y aura une fête de la bande dessinée au cours de laquelle on soulignera les 77 ans du Lombard. Les gens d’un certain âge se souviennent que c’est Le Lombard qui s’occupait des éditions du Journal Tintin, destiné aux gens de 7 à 77 ans. Alors, on fête les 77 ans du Lombard », note l’artiste.
Depuis quelques années, le travail pour la collection Signé constitue sa principale et bien souvent sa seule source de travail, comme c’est le cas présentement, tellement il y met de l’attention. Il faut savoir que François Miville-Deschênes, un autodidacte, consacre beaucoup de temps à la recherche historique portant sur ses dessins, et que chaque planche est réalisée avec un souci remarquable du détail.
« C’est exceptionnel, le travail extérieur à la bande dessinée. J’ai dessiné les étiquettes du Naufrageur [la microbrasserie de Carleton-sur-Mer]. J’ai cinq ou six projets de scénarios, à proposer au Lombard en premier. Il y a là-dedans un projet de science-fiction, un projet historique et un scénario qui se déroulerait au Québec. Je suis présentement co-auteur, mais je pourrais réaliser des projets seul. On ne sait pas avec Zaroff parce que Le Lombard doit se pencher sur notre projet de tome 3 », rappelle-t-il.
Le Gaspésien apprécie les liens qu’il a réussi à tisser avec Le Lombard parce qu’il y voit une approche similaire à la sienne, non axée sur le travail de masse, même si les succès populaires font toujours du bien.
« On retrouve chez Le Lombard un coup d’oeil qu’on a perdu chez certains autres éditeurs. Ils ont diminué leur production volontairement, et ça a rapporté. Ils prennent plus de temps pour chapeauter les projets », souligne-t-il.
On peut trouver La vengeance de Zaroff à la librairie Liber, de New Richmond, où a eu lieu le lancement du 12 août, et dans les autres librairies gaspésiennes, qui le commanderont s’il n’est pas en inventaire.
Pour lire le dossier complet :
DES MOTS, DES NOTES ET DES IMAGES – Pour un féminisme à jour
DES MOTS, DES NOTES ET DES IMAGES – YVAN LANDRY
DES MOTS, DES NOTES ET DES IMAGES – FRANÇOIS-ALEXANDRE BOURBEAU
DES MOTS, DES NOTES ET DES IMAGES – ANDRÉ LEMIEUX
DES MOTS, DES NOTES ET DES IMAGES – JOANNE MORENCY