Des mots, des notes et des images : Orbie
Nouvelle année, nouvelle reconnaissance pour Orbie
GASPÉ | Après avoir remporté l’année dernière le prestigieux Prix TD de littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse et avoir entre autres fait partie des finalistes pour les Prix littéraires du Gouverneur général, l’autrice et illustratrice gaspésienne Orbie voit son travail primé une fois de plus avec l’un de ses plus récents ouvrages, Le tiroir des bas tout seuls, qui fait partie des finalistes pour l’obtention du Prix des libraires du Québec – volet jeunesse.
« C’est sûr que je suis très contente de cette nomination, particulièrement parce que ce livre-là sort un peu des normes par rapport aux précédents », raconte MarieÈve Tessier-Collin, alias Orbie, à propos de ce livre où ses enfants y sont les personnages principaux. Le temps d’une histoire, ils
deviennent des détectives à la recherche de bas perdus.
Est-ce que ces récompenses ajoutent une pression supplémentaire pour la suite? « C’est sûr que ça en rajoute un peu, mais pas tant que ça. Je me mets toujours beaucoup de pression quand je fais un livre, parce que je suis toujours perfectionniste. Je suis artiste, donc je veux toujours que ce soit le mieux que je puisse faire », souligne celle qui habite Cap-d’Espoir.
Les lauréats du Prix des libraires du Québec seront dévoilés en février à l’issue d’un vote électronique de tous les libraires de la province. Les gagnants remporteront une bourse de 3000 $ offerte par le Conseil des Arts de Montréal.
L’autrice et illustratrice Marie-Ève Tessier-Collin, alias Orbie, chez VLB Éditeur. Photo : Jean-François Lamoureux
Un orteil trempé dans l’intégration numérique
En plus de Le tiroir des bas tout seuls, un autre ouvrage que Marie-Ève Tessier-Collin illustre, a été dévoilé au grand public en 2023. Il s’agit de Le Cumulus Machinus, une histoire lancée le 1er novembre et écrite par Ugo Monticone, l’un des pionniers de l’introduction de la réalité augmentée en littérature. « Ce n’est vraiment pas pour ça que je me suis embarquée dans le projet du livre, parce que moi, je suis vraiment plus du genre décroissance numérique que le contraire », assure Orbie.
« Je n’ai jamais voulu essayer de lunettes 3D, je ne m’informe pas sur le métavers ni l’intelligence artificielle, ça me dépasse un peu. C’est vraiment l’histoire qui est venue me chercher. Mes enfants l’ont aussi beaucoup aimée et même s’ils sont les personnages principaux d’un autre de mes livres, c’est cette histoire là, leur préférée, donc c’est un peu comme un cadeau que je leur fais de participer à ce projet-là », explique-t-elle.
Une suite bien documentée
Les admirateurs de l’oeuvre d’Orbie ne se retrouvent pas dans le néant quant à savoir quels sont ses prochains projets. Toute l’information – sur ses ateliers dans les écoles comme ses prochaines parutions littéraires – se retrouve détaillée sur son site Internet et son blogue, en plus de sa démarche de création. « Je trouve ça important, qu’on puisse détailler le processus, soutient l’illustratrice. Quand je lis sur les autres artistes c’est pas mal ce que je veux savoir sur eux, donc c’est tout naturel de le faire pour moi», ajoute-t-elle.
En janvier 2024 sera d’abord lancé Le premier trèfle, un livre pour nouveaux-nés exclusif à la trousse « Une naissance, un livre », offerte gratuitement aux enfants âgés de moins d’un an, abonnés dans une des bibliothèques publiques de la province qui participent à l’initiative.
Aussi, l’autrice planche sur un autre projet de livre, À l’enverre, un livre qui raconte l’histoire d’un personnage qui, par inadvertance, tombe tête première dans un verre, et dont une partie de la création se fera avec les élèves de l’école Saint-Paul de Pabos.
« C’est une drôle d’histoire qui part d’un exercice d’écriture. Nous devions associer deux mots qui, à première vue, n’ont aucun lien ensemble. […] Il s’agissait ensuite d’imaginer tout plein de titres de livres, avec les deux mots. À partir des trois titres qui nous inspiraient le plus, je crois, on rédigeait des synopsis sommaires, et on choisissait notre préféré pour le développer », peut-on lire sur la page Web dédiée au projet. Tout le processus, jusqu’au lancement en juin, y sera détaillé, et les curieux pourront suivre le projet étape par étape sur son site web.
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