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11 juin 2021 15 h 45

Des mots, des notes et des images; partie 5/5

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L’équipe de GRAFFICI a reçu de très nombreux messages positifs à la suite de la publication de nos dossiers spéciaux portant sur les dernières sorties littéraires (novembre) et musicales (février). Afin d’offrir un tour d’horizon plus exhaustif et fréquent des oeuvres réalisées par les artistes de notre région, nous avons décidé de créer cette nouvelle section intitulée Des mots, des notes et des images. Cette dernière fera dorénavant partie de chacune de nos parutions et permettra à nos lecteurs de prendre connaissance des nouveautés culturelles gaspésiennes à ne pas manquer. Bonne lecture!

La morve au nez

Orbie

CAP-D’ESPOIR | Si Orbie a illustré huit albums jeunesse en plus d’une série de quatre petits livres, l’artiste est également autrice; elle a d’ailleurs récemment lancé un troisième album de son cru, baptisé La morve au nez, une histoire de rhume des plus cocasses.

Que faire avec un nez qui coule au réveil lorsqu’on n’aime pas se faire moucher par sa mère? C’est la question qui deviendra la prémisse des péripéties du petit Louka, qui tentera de se débarrasser par lui-même, comme un grand, de son petit problème. « Je n’ai pas eu besoin d’aller chercher bien loin. Tout est inspiré de choses que j’ai déjà vécues ou vues ou alors que des parents m’ont racontées », lance en riant l’autrice qui est aussi maman de deux enfants.

Le lancement en ligne de l’oeuvre proposait d’ailleurs un « test d’honnêteté » destiné aux enfants, qui devaient cocher les différents lieux où ils ont déjà essuyé leur nez. Cette petite expérience a vite fait de confirmer qu’Orbie ne s’était pas éloignée de la réalité en créant sa fiction. « Je pense que ce n’est pas tant exagéré, dans mon livre, c’est juste qu’ils ne font pas tout ça dans le même avant-midi », s’esclaffe l’artiste, de son vrai nom Marie-Eve Tessier-Collin.

Inspirée du neveu de quatre ans de la créatrice, l’histoire des plus ludiques fera évidemment rigoler les tout-petits. « Les enfants l’adorent! », lance sans détour la Gaspésienne, fort satisfaite du résultat final. L’album, déjà disponible en librairie, parviendra également à décrocher un sourire aux plus vieux. « Il n’y a pas un parent qui ne va pas se reconnaître dans l’une des situations », assure Orbie.

Après avoir imaginé « une histoire de morve en pleine pandémie », l’autrice et illustratrice de Cap-d’Espoir planche déjà sur sa prochaine oeuvre. Son prochain album jeunesse, tout aussi ludique, mettra cette fois-ci en vedette des poux déçus par la crise sanitaire et par la distanciation sociale. La fin des poux ! sera en effet publié l’automne prochain.


Voici la page couverture de La morve au nez, le plus récent album jeunesse signé Orbie. Photo : Offerte par Orbie

Glauque : Là où la terre se termine

Joyce Baker

GRANDE-RIVIÈRE | Joyce Baker livre, avec Glauque : Là où la terre se termine, une image de la Gaspésie à mille lieues des paysages de carte postale, des chaudes soirées d’été et de l’air salin qui chatouille les narines. Et c’est exactement cette péninsule authentique que l’autrice, qui signe sa toute première oeuvre, voulait dépeindre.

« Je ne l’aime pas, moi, la Gaspésie polie. Ce n’est pas ma Gaspésie à moi, je l’aime escarpée », résume d’emblée la chercheuse en littérature de 31 ans. Originaire de Grande-Rivière et revenue s’y établir en raison de la pandémie, celle qui a étudié la théorie s’est lancé dans la pratique pour la toute première fois avec une participation au recueil Stalkeuses : 16 nouvelles indiscrètes, en 2019. Elle l’a d’ailleurs codirigé aux côtés de Fanie Demeule. Cette première expérience au-delà de l’analyse l’a poussée à persévérer en rédaction.

Fascinée par l’invisible, qu’il soit religieux ou scientifique, la Gaspésienne a tout naturellement versé dans les récits et contes occultes puisés à même ses souvenirs d’enfance, des souvenirs où le paysage gaspésien n’est pas que source d’émerveillement, mais également de mystères, de légendes et de frayeurs. « C’était “rentre avant 19 h, sinon tu vas te faire kidnapper”, ou “fais attention pour ne pas tomber en bas du cap”. Il y avait des peurs reliées à la nature, à la mer », explique l’autrice. « Ce n’est pas nécessairement une peur négative, enchaîne-t-elle, mais une peur qui relève de la grandeur, du respect et de la force des éléments. »

Glauque : Là où la terre se termine, est composée de neuf histoires qui communiquent entre elles; l’oeuvre se veut donc, aux yeux de sa créatrice, davantage un roman qu’un recueil de nouvelles. Le bouquin, lancé en mars dernier, fait par ailleurs place à des versions revisitées des récits factuels de deux légendes gaspésiennes bien connues, La table à Roland et Marie, la blanche du rocher.


Joyce Baker a mené de longues études en littérature, se concentrant davantage sur l’analyse que sur l’écriture. Photo : Alyson Baker

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